Quand les engueulades commençaient, systématiquement, ma mère beuglait avec un ton du genre SS : "Baisse les yeux quand je te parle"... Bien sûr, si je la défiais du regard, je m'en prenais une, normal, je n'étais qu'une "petit insolente", "un cheval rétif", qu'elle avait mal "dressé"... (ben oui, vous savez bien, les enfants, ça se dresse, ça ne s'éduque pas, voyons ! Vous vous croyez où là, chez Françoise Dolto* ?)
Vu les gifles que je me prenais pour un oui, pour un non, et, vu que depuis toute petite, j'adorais me "grattouiller" le nez avec mes petits ongles, j'avais le saignement de nez facile... En grandissant, il arrivait régulièrement qu'une baffe un peu plus appuyée me fasse saigner. Alors, vite un bout de coton hémostatique, et on en parlait plus, de toute façon, la baffe, je l'avais bien méritée, hein !
Donc un jour, je devais être en 1ère (vers 15 ans environ), la dispute avait débuté une fois de plus à cause des fringues car ma mère avait trouvé planqué dans une de mes cachettes un jean 501 troué comme c'était super à la mode à l'époque (ben ouais, comme Madonna, George Michael et tout...) , et m'avait ordonné de le jeter, parce qu'en gros, c'était un truc de pute, qu'on me voyait les fesses à travers (alors que je mettais un boxer dessous)... J'avais essayé de négocier le fait de ne le porter bien sûr pas au lycée mais juste le week-end, mais niet ! Je devais le jeter.
S'en ai suivi 2-3 refus de ma part et 2-3 baffes de mon père, mes bras maintenus pas ma mère pour que je ne puisse pas me défendre, coincée dans le couloir, et moi qui chialais "je veux pas le jeter, ce jean", bref, pathétique une fois de plus, jusqu'à ce que mon nez se mette à saigner, et là, ma mère a dit à mon père une des phrases les plus choquantes et les plus horribles qu'elle a jamais dites : "Arrêtes, ne la frappe plus au visage, elle saigne du nez de plus en plus fréquemment, ça pourrait se voir au lycée" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Depuis ce jour, j'ai pris un malin plaisir à soutenir son regard pendant les engueulades, quitte à m'en prendre une ou deux de temps en temps... Je crois bien que mon père ne m'a en effet plus vraiment giflée depuis ce jour, elle, elle visait moins mon nez, elle s'appliquait plus à mettre des gifles qui claquent bien fort sur la joue.
Le plus dur, c'est que j'étais plus grande et plus forte qu'elle, et qu'elle prenait un malin plaisir à me provoquer, à m'insulter et à m'humilier pour que je la gifle aussi, dans le but de se faire passer pour une victime, et moi pour une folle violente. J'ai tenu le coup, j'ai tout avalé, j'ai tout subi. J'ai chialé tout ce que je pouvais toutes les nuits. Et j'étais obligée de lui faire la bise en me levant le lendemain matin et en lui disant gentiment "bonjour maman" sous peine d'être une mauvaise fille et de me reprendre une engueulade...
Un jour, je me suis défendue. Une fois. Après 23 ans de souffrances, et pas suite à une gifle de trop de sa part. Suite à des coups bien plus violents et à des choses bien plus graves. Mais je vous le raconterai une prochaine fois. Là j'ai besoin de faire une pause parce que je crois que je vais encore aller vomir si j'enchaîne sur cet épisode là maintenant...
* Punaise, j'aurais pas du citer Françoise Dolto, je vais pas seulement vomir là, je vais chialer...
Vu les gifles que je me prenais pour un oui, pour un non, et, vu que depuis toute petite, j'adorais me "grattouiller" le nez avec mes petits ongles, j'avais le saignement de nez facile... En grandissant, il arrivait régulièrement qu'une baffe un peu plus appuyée me fasse saigner. Alors, vite un bout de coton hémostatique, et on en parlait plus, de toute façon, la baffe, je l'avais bien méritée, hein !
Donc un jour, je devais être en 1ère (vers 15 ans environ), la dispute avait débuté une fois de plus à cause des fringues car ma mère avait trouvé planqué dans une de mes cachettes un jean 501 troué comme c'était super à la mode à l'époque (ben ouais, comme Madonna, George Michael et tout...) , et m'avait ordonné de le jeter, parce qu'en gros, c'était un truc de pute, qu'on me voyait les fesses à travers (alors que je mettais un boxer dessous)... J'avais essayé de négocier le fait de ne le porter bien sûr pas au lycée mais juste le week-end, mais niet ! Je devais le jeter.
S'en ai suivi 2-3 refus de ma part et 2-3 baffes de mon père, mes bras maintenus pas ma mère pour que je ne puisse pas me défendre, coincée dans le couloir, et moi qui chialais "je veux pas le jeter, ce jean", bref, pathétique une fois de plus, jusqu'à ce que mon nez se mette à saigner, et là, ma mère a dit à mon père une des phrases les plus choquantes et les plus horribles qu'elle a jamais dites : "Arrêtes, ne la frappe plus au visage, elle saigne du nez de plus en plus fréquemment, ça pourrait se voir au lycée" !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Depuis ce jour, j'ai pris un malin plaisir à soutenir son regard pendant les engueulades, quitte à m'en prendre une ou deux de temps en temps... Je crois bien que mon père ne m'a en effet plus vraiment giflée depuis ce jour, elle, elle visait moins mon nez, elle s'appliquait plus à mettre des gifles qui claquent bien fort sur la joue.
Le plus dur, c'est que j'étais plus grande et plus forte qu'elle, et qu'elle prenait un malin plaisir à me provoquer, à m'insulter et à m'humilier pour que je la gifle aussi, dans le but de se faire passer pour une victime, et moi pour une folle violente. J'ai tenu le coup, j'ai tout avalé, j'ai tout subi. J'ai chialé tout ce que je pouvais toutes les nuits. Et j'étais obligée de lui faire la bise en me levant le lendemain matin et en lui disant gentiment "bonjour maman" sous peine d'être une mauvaise fille et de me reprendre une engueulade...
Un jour, je me suis défendue. Une fois. Après 23 ans de souffrances, et pas suite à une gifle de trop de sa part. Suite à des coups bien plus violents et à des choses bien plus graves. Mais je vous le raconterai une prochaine fois. Là j'ai besoin de faire une pause parce que je crois que je vais encore aller vomir si j'enchaîne sur cet épisode là maintenant...
* Punaise, j'aurais pas du citer Françoise Dolto, je vais pas seulement vomir là, je vais chialer...
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